- Le temps : il s'étire ou se rétracte bizarrement ici. Le temps indonésien est une notion très élastique. Comme les deadlines, et plus on passe de temps à s'en faire à ce sujet et plus on est au bord de la crise de nerfs. Mais quand on peut s'asseoir dans un hamac pour regarder la mer, est-ce que ça importe vraiment ? Non, pas vraiment. Comme quelqu'un que je connais a dit récemment : "Personne ne va mourir, c'est pas si grave si on attend demain". Et je m'habitue gentiment à cette façon de faire. Vivre sans stress, franchement, c'est assez incroyable. J'avais oublié comment ça faisait.
- Le bruit : ou plutôt, la tolérance au bruit. Tout à fait relative quand on a vécu le samedi soir à Bira et les nuits de karaoké...Les indonésiens sont très, très tolérants au bruit. Donc il faut faire avec.
- Les questions : là d'où je viens, on te serine depuis l'enfance que "la curiosité est un vilain défaut". Ici, c'est obligatoire : d'où viens-tu, où vas-tu, es-tu mariée, c'est quoi ton métier, j'ai droit à ces questions quasiment tous les jours. Et maintenant, je peux presque fièrement y répondre en indonésien.
Alors ça demande du temps, des ajustements, un esprit ouvert. Mais j'aime ça.