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Ze vacances, 2ème partie

Jour 12 : je fais une balade sur une GROSSSSE moto pour la première fois depuis des plombes et c'est chouette. Ensuite je me souviens que dès que je rentre je reprends mon Vario de 50cm3, prout. Je passe le weekend avec les copains à causer, jouer avec les gosses et manger encore, super. Je commence à avoir du mal à fermer mon jean. Pour la 25e fois je réponds à ceci : "Mais t'es BLOOOONDE !!" (oui je sais) et "Tu t'es décoloré les cheveux c'est pas possible !!" (Non, sinon ça serait plus réussi et ça aurait la même couleur partout). La fille d'un ami me dit que mes cheveux sont marrants parce qu'ils ont deux couleurs. Ca me console, au moins c'est marrant. Jour 14 : encore des amis, encore à boire et à manger, encore du bonheur.

Jour 15 : donc j'ai réservé un train pour Marseille pour le mariage auquel je dois assister ce weekend, mais bien sûr ici c'est la France et je rentre une fois par an, donc pour me fairer ch... il y a une grève de trains depuis déjà une semaine. Mon train est annulé, on m'informe aimablement que mon billet sera remboursé. C'est bien gentil mais ça ne m'emmène pas à Marseille tout ça. Pour une fois merci Air France, pour un montant indécent je réserve un billet d'avion pour le lendemain, et je mets dans une valise ma robe et mes beaux souliers. J'ai traversé la moité de la planète pour être à ce mariage, je ne vais pas me laisser emmerder par une grève, non mais !


Jour 16 : après 24 heures passées sur la côte à aller à la plage, à boire des cafés en front de mer, je réalise à quel point Paris c'est trop, à présent. Comment j'ai pu y vivre pendant plus de 10 ans, avec le stress, la folie ambiante, le béton partout ? La mer m'a tellement manqué. Encore des cafés avec les potes, il fait beau et chaud, pour la première fois depuis que je suis arrivée je peux enfin mettre une jupe ! Plus tard ce jour-là : - T'es heureuse là-bas ? - Oui, je suis heureuse. - T'as l'air heureuse (et blonde). - C'est parce que je le suis, heureuse (et à moitié blonde). - Je suis heureuse pour toi.

Jour 17 : J-1 avant la cérémonie, aujourd'hui c'est mariage à la mairie. La journée commence avec le bébé de mes amis qui se lève à 6H30, ensuite des tas de trucs à faire toute la journée pour organiser le lendemain. Finalement nous voilà à la mairie, les copains qui vivent loin (Colombie, Thaïland, Guinée-Bissau et moi bien sûr !) sont là, ça se fait des bisous et des câlins et ça rigole de joie, les mariés se disent oui et on va boire pour fêter ça. Ensuite bien sûr, les mecs insistent pour regarder le match de foot et la France étale la Suisse et ça rajoute une couche de bonheur à la journée. C'est facile de rendre les mecs heureux en temps de Coupe du Monde. Jour 18 : ma mission est de m'assurer avec les autres du bon déroulement de la journée et surtout de calmer les nerfs de la mariée. Elle emmène ses deux témouines chez le coiffeur, la pauvre madame qui doit s'occuper de mes cheveux frôle la crise cardiaque quand elle voit le boulot mais elle s'en débrouille finalement très bien. Le reste de la journée est une grosse bulle de joie et et de bonheur avec quelques larmes, comme quand une de tes meilleures amies se marient. Tout le monde est beau, tout le monde sourit et c'est super. Pendant le dîner, la grosse angine que j'avais ignoré toute la journée en espérant qu'elle allait disparaître me rattrape, et il faut un gros grog plein d'alcool pour tenter de tuer les microbes et me réanimer ; je finis par rejoindre la piste de danse comme tout le monde. Voici un des plus chouettes trucs du monde : avoir presque tous ses amis au même endroit, avec du champagne et de la musique.


Jour 20 : retour à Paris pour la dernière soirée. Frérot n°1 est de retour d'Australie et Frérot n°2 nous convie à dîner, final en beauté.


Et voilà, je suis prête à rentrer chez moi, les poissons me manquent, les copains aussi, et la mer et ma cabane sur la plage. Et je ne rentre plus dans mon jean, on verra si je rentre encore dans ma combi ! Je me souviens d'une époque où je ne voulais jamais rentrer de vacances. Maintenant, si. Et ça, ça n'a pas de prix. A la prochaine, la France !!

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